mercredi 29 mars 2017

Salch

L'individualisme conduit au cynisme qui mène au nihilisme. Dans ses croquis Salch,  porte un regard moderne qui n'a rien de bienveillant.  C'est mal ! et c'est bien vu. Je trouve ça drôle, et je ris jaune.
Et vous ?











dimanche 19 mars 2017

Groupie

Ce soir je sors. Concert à Bourgoin-Jallieu, ville-nouvelle du nord Isère. Le Peuple de l'Herbe joue aux "Abattoirs", salle régionale connue des locaux amateurs de "musiques actuelles".  Après la ligne sans fin de l'avenue Henri Barbusse mon vélo traverse les zones commerciales, puis l'autoroute.
Première partie de soirée avec TAMGRAM, groupe français poético-psychédélique.
Les basses sont à 7 sur l'échelle de Richter. Je m'assois sur un escalier à côté d'une fille et on échange quelques mots au sujet des paroles du groupe, recherchées et difficiles à suivre. Entracte. Un jeune garçon qui est son fils vient alors la rejoindre accompagné d'un rugbyman tondu aux zygomatiques plutôt tendus. Elle fait les présentations :
"Un monsieur (c'est moi), Mon mari (le rubgbyman berjallien)".  Je descend alors de vélo (au figuré) et je réalise que je ne suis pas en rave, mais à Bourgoin-Jallieu ville-nouvelle et berceau du RCSBJ (Vice champion de France de Rugby 1997 !).
C'est un concert local, dans une salle municipale où beaucoup sont venus en famille. Si ça se trouve, je ne suis même pas le plus âgé dans la salle ce soir !
C'est vrai que l'ambiance est plus salle des fêtes que festive. Peu de teuffeurs tazés ici. Quelques pétards, pas mal de bières. Des polos et des jeans avec coupes courtes, épaules larges et bedaines en formation.
L'entracte n'en finit pas, la salle est éclairée comme en plein jour. Les types qui ne sont pas au bar font les jeux sur leurs portables, parlent boulot, bouchons...Mi-temps et pause café.

Puis "LE PEUPLE DE L'HERBE" monte sur scène. Ce sont des enfants du Pays, qui ont fait leurs classes aux "Abattoirs" de Bourgoin.  Éclectique, pêchu, de bon goût, leur style va du raggamuffin au dub en passant par le rap. Ils sont sympathiques, pros et en forme. 
Au premier rang, quelques lycéens pogotent en douce. Le tox de service, qui est un ancien pote des musicos, gesticule hors de lui prêt à monter sur scène. Le SO fait des rondes avec bouchons dans les oreilles. Un relou drague une fille qui danse à côté de moi. La meuf se casse suivie par sa copine.  Pour faire plus bal des pompiers y a même un bourre-pif qui vole. Au parterre, ça se dandine, mais ça ne danse pas. 
C'est un concert, ça n'est pas le grand-soir de l'underground.
Applaudissements, rappel, vélo, bédo, dodo.

lundi 13 mars 2017

bore-out

"Etre en bore-out c'est être à bout, par manque de travail, de motivation, ou de défis professionnels" selon François Baumann, médecin et auteur d'un ouvrage sur ce sujet.
Ce phénomène a été identifié pour la première fois en 2007 par des consultants suisses.
Le Bore out touche selon de difficiles estimations entre 15 et 30% des salariés. Il provoque une attaque de l'estime de soi, un sentiment d'inutilité qui génère la démotivation, la perte de confiance en soi, et peut se transformer en angoisse, en dépression.

Dans une société qui valorise le travail au point d’en faire une raison d’être et alors que 17% des salariés s’estiment être « potentiellement en situation de burn-out », les victimes du bore-out tentent de dissimuler leur inactivité en jouant la comédie du job ‘normal’. C’est logique, car en période de fort chômage c’est difficile de se plaindre d’être payé à ne rien faire. D’autre part, dans le climat hyper compétitif de l’emploi cadre, la disgrâce de la mise au placard apparaît comme une forme de sanction, de déchéance. Qui dit sanction suppose faute. Reconnaître que l’on est mis au placard revient donc à reconnaître son d'infériorité et obère donc toute chance de rentrer dans le rang. Aussi lorsqu’ils sont mis sur la touche, par orgueil et par stratégie, peu de cadres l’admettent et la plupart s’inventent des tâches, des responsabilités pour pouvoir donner le change à leurs pairs dans l’attente d’un rebondissement. 
En fait, on voit que l'entreprise s'accommode très bien de la paresse et de l'inefficacité, mais à condition que cela soit déguisé par une activité comme la consultation d'écrans, de documents. Par contre, ne rien faire ouvertement au bureau déstabilise profondément le fonctionnement du système car celui qui ne fait rien, qui n'est engagé dans aucune activité, devient imprévisible et peut faire n'importe quoi.

Du côté de la DRH (Direction Ressources Humaines) des entreprises « L’ennui au travail fait un peu souci de riche. L’urgence peut sembler ailleurs : il faut d’abord s’occuper de ceux qui sont submergés », confirme Pierrèle Boursaly du cabinet PSYA.
Ici aussi, rien que de très logique, car pour une DRH, admettre le bore-out c’est reconnaître les dysfonctionnements du management de l’entreprise qui ne sait pas tirer parti des ressources et équilibrer la charge des postes.
De plus, la logique d’évaluation et de notation des salariés conduit naturellement à la création d’une catégorie de ‘low performers’ (‘derniers de la classe’) constitué des 5 à 10% les moins bien notés pour lesquels la mise sur la touche, constitue un plan de carrière dans l’attente d'une ‘réforme’ ou de leur départ.

Enfin le chômage et la difficulté à trouver un emploi « conduit les gens à s’enkyster dans des jobs qui ne les satisfont pas. Avant on changeait de poste. Aujourd’hui on doit apprendre à vivre malheureux au travail » nous dit Philippe Zawieja.
Face au bore-out je ne vois que deux attitudes possibles : changer de job si on peut ou alors apprendre à vivre en dehors du travail. Le lâcher-prise n'est pas une chose facile car personne ne vous comprend, et les meilleures techniques de développement personnel sont inefficaces. Apprendre à vivre en dehors du travail ne se décrète pas, et ne peut se faire qu'en s'épaulant aux collègues qui sont ou ont été dans la même situation.

Ainsi, ces derniers temps, on voit un nouveau 'santon' dans la crèche de l'entreprise, la figure du cadre 'low performer'/bore-out qui parle sans honte de la vacuité de son job. Il n'est ici plus question d'histoire personnelle mais de remise en cause du système du travail en entreprise. Le bore-out subversif qui s'assume peut alors moquer la vanité des 'bull-shit jobs' de ses collègues bien notés et dénoncer l'absurdité du monde du travail en entreprise. 

En ce lundi, je vous souhaite une bonne semaine de travail,
Ozias

mercredi 1 mars 2017

musique

De la techno à l'opéra  j'écoute et j'aime la musique. La musique vivante est comme une pensée, la musique enregistrée comme une lecture. Depuis plusieurs mois j'écoute plus que je lis, moins de radio plus de musique.
  La techno me fait vibrer, l'opéra me fait frissonner. Dommage pour moi de ne pas savoir parler en musique. 
Quelle musique ? Voici le hit parade du moment.


Torrent voluptueux : Tristan  opéra de Richard wagner. C'est sombre, coloré, profond, et aussi très pessimiste.

Pour le psychonautisme underground introspectif : Derek Pitral 

Inspiration, vibrations et le plaisir de la danse : Boris Brejcha

Quelques mix pour tenir la distance : 

Un rien  de house peut être ...




Pour la fin de la nuit, détente, retour au calme: chill-out

Lumineux comme le matin, les noces de Figaro Mozart